François Schaer
Laetitia Salamin
Pascale Favre

Reliefs

La montagne, Laetitia Salamin la parcourt, la vit, s’en inspire pour la traduire en peinture pure dans chacune de ses œuvres. Du panorama des Alpes au détail d’un lichen, tous les éléments de cet environnement trouvent écho dans ses dessins et peintures. Mais l’artiste n’en garde que le reflet sobre et dépouillé, teinté de couleurs ténues, aux formes simples, essentielles. Il ne s’agit plus ici de la représentation d’un paysage connu, mais de la transformation du particulier en universel. Partant de l’observation directe de la nature effectuée pendant des randonnées, elle s’approprie des sujets pour les soumettre à ses pinceaux jusqu’à ce que ne subsiste plus que le trait, la silhouette, la surface, la couleur. Bref, la peinture à l’état pur. Avec la même facilité, elle réussit à contenir dans l’espace de la toile l’immensité d’un lac de montagne, sans en ôter la notion d’absolu majestueux, et à plonger son regard dans l’infiniment petit d’un détail de rocher comme on s’enfoncerait dans la profondeur du cosmos. La fascination de l’artiste pour ces paysages somptueux et pour la beauté des matières qui les constituent est palpable dans le soyeux étalement des tons clairs qui semblent glisser les uns sur les autres pour nous restituer les atmosphères changeantes de la montagne.
Initiée comme un travail documentaire, la série «Jours blancs» de François Schaer s’est développée vers un registre graphique qui sublime le paysage et renforce l’intensité des portraits. Le photographe joue avec le brouillard qui tamise les contours, dématérialise les quelques architectures et semble suspendre les skieurs dans un espace indéfini. Ces derniers deviennent des motifs abstraits rythmant la surface immaculée. Mais à y regarder de plus près, les prises de vue révèlent peu à peu des nuances subtiles qui se déclinent harmonieusement en soulignant les courbes des pistes de ski. La variété insoupçonnée de blancs que le photographe a su capter rappelle les quelque vingt mots différents que les Inuit possèdent pour décrire cette couleur.Par sa prédominance, la neige n’est plus seulement le décor, mais le sujet principal de la série.

Par sa richesse de tonalités, elle confère à la photographie une patine picturale voire de gravure lorsque les traits des installations de remontées mécaniques viennent s’inscrire dans l’image comme les griffures d’une pointe sèche. Proche de la peinture allemande romantique, le paysage de montagne est magnifié, tandis que la composition peut parfois virer à l’abstraction avant-gardiste, lorsque des taches de couleur vive viennent interrompre la continuité du blanc. La série est ponctuée de fragments de vie, avec des portraits où l’on retrouve, dans l’intensité des regards, les liens humains que François Schaer tisse au fil de ses images.
Le paysage, qu’il soit architectural ou naturel, parcourt tout le travail de Pascale Favre comme un trait continu que l’artiste dessine à l’encre ou applique directement sur le mur en bandes autocollantes. Apparentées par la forme à la retranscription du réel, ces installations transposent plutôt dans l’espace un paysage mental linéaire, celui du souvenir, du vécu, de la pensée. Les objets de récupération, cartons d’emballages, photos, cartes postales ou posters, viennent se poser sur les lignes noires extrêmement précises – une réminiscence de sa formation première d’architecte d’intérieur – comme autant de relais ponctuels sur lesquels l’attention se focalise pour décrypter l’ensemble. Ces images touristiques à l’esthétique surfaite, montrant des montagnes se reflétant dans des lacs, deviennent ici le point de départ pour une déclinaison sur le thème du dédoublement dont l’artiste extrait la structure épurée dans ses dessins à la plume. Formés de points réguliers, ils transforment l’horizon en un axe de symétrie qui écartèle la montagne en deux comme pour en révéler le cœur. Le volume est recréé ailleurs artificiellement, avec le poster de panorama des Alpes qu’elle fait ondoyer sur le mur. L’ensemble devient ainsi un immense réseau de liens déployés sur les murs et réorganisés en une représentation stylisée de montagne, qui peut se lire comme un entrelacs d’histoires.

Autour de

l’exposition

Ouverture


→   12 avril 2015

Événements

Vernissage de l'exposition

me 3 septembre
18 h 21 h

Découpage statistique Atelier de céramique en trois temps pour public adulte familier de la céramique, avec Camille Dumond et Marie-Pierre Lamy, céramiste.


Première phase: modelage (faïence)

Lieu: Fondation Bruckner, Ch. de Grange-Collomb 38, 1227 Carouge

sa 11 octobre
11 h 17 h

Inscription obligatoire (nombre de places limitées).
Prix: 50.- francs par personne pour les trois sessions de l'atelier.
Inscriptions auprès de Laura Rivanera

Découpage statistique


Deuxième phase: modelage (faïence)

Lieu: Fondation Bruckner, Ch. de Grange-Collomb 38, 1227 Carouge

di 12 octobre
11 h 17 h

50.- francs par personne pour les trois sessions de l'atelier.
Inscriptions auprès de Laura Rivanera

Découpage statistique


Troisième phase: Emaillage des pièces (émail à basse température)

Lieu: Fondation Bruckner, Ch. de Grange-Collomb 38, 1227 Carouge

me 22 octobre
9 h 13 h

50.- francs par personne pour les trois sessions de l'atelier.
Inscriptions auprès de Laura Rivanera

Présentation des pièces réalisées lors des ateliers de Découpage statistique


Lieu: Ferme de la Chapelle

Entrée libre

sa 25 octobre
14 h 18 h

Finissage de l'exposition



Entrée libre

sa 25 octobre
18 h 20 h

L'exposition reste encore ouverte le dimanche 26 octobre

Visites

Le français c’est tout un art

Visite pour non francophones

Entrée libre

di 7 septembre
15 h 16 h 30

Do you speak French? Ju mësoni frengjisht? Voces aprendem o frances?
Nous regardons ensemble des œuvres d’art, nous apprenons de nouvelles expressions et nous parlons. C’est une opportunité unique de pratiquer votre français dans un lieu culturel!
Débutant-es et avancé-es, enfants et personnes francophones bienvenu-es!

Visite de l’exposition avec Paolo Baggi, curateur indépendant

Evenement dans le cadre de la Geneva Art Week

Entrée libre

ve 19 septembre
19 h 20 h

Visite de l’exposition avec Julie Marmet, curatrice et productrice culturelle

Entrée libre

sa 25 octobre
15 h 16 h

Expositions

précédentes