Nicolas Delaroche photographie depuis plusieurs années des collections privées à travers le monde, donnant à voir ce qui est invisible pour le public. Débuté en 2008, ce travail dévoile des fragments d’intimités – suisses, chinoises, brésiliennes et françaises – qui ont absorbé des œuvres. Dans ces collections domestiques demeure une esthétique devenue rare, faite de la cohabitation de l’art et de la vie.
   Évadées des musées, les œuvres fugitives se rendent à la foule multicolore des choses ordinaires, discutent avec les espaces et les matières locales, les reflets des verres et les bétons graves, les plastiques et les miroirs des demeures. Jeu de cadrages, de positions et de matières, Allures anonymes expose la vie privée des œuvres domestiques.