La Ferme de

Abigail Janjic
Simon Rimaz

partes extra partes

Tandis que les écrans envahissent nos vies et que les images se dématérialisent dans le «nuage» virtuel, Simon Rimaz et Abigail Janjic proposent de placer la matière au centre de leur travail. A la Ferme de la Chapelle ils explorent la réalité physique et abstraite des images, leurs processus d’apparition et de circulation.
Le terme latin partes extra partes renvoie à un questionnement philosophique sur la structure du monde et de ce qui l’habite, sur l’opposition entre la nature fragmentaire et divisible des choses et le concept d’unité et d’homogénéité. En découle notamment la capacité de transformation de la matière et des images, qui prend une forme sensible et concrète dans l’exposition.

Simon Rimaz est un photographe qui ne produit pas de clichés photographiques. Privilégiant une vision périphérique au focus de l’objectif, son travail plastique allie abstraction et figuration, et interroge les mécanismes de saisie et d’archivage du réel. Plus que le «sujet», Rimaz s’attache à rendre compte du cadre ou du hors champ.
Abigail Janjic crée des environnements où la deuxième dimension investit l’espace physique. Protéiformes, les images qu’elle peint, scanne, découpe ou imprime apparaissent tels des flux en constante transformation. Dans un foisonnement coloré de formes et de matières, son esthétique emprunte tant à l’univers pop de la publicité qu’à l’histoire de l’abstraction. Ses œuvres naissent des multiples processus d’hybridation qu’elle fait subir aux éléments  extraits du réel puis recomposés.