La Ferme de la Chapelle donne carte blanche à Simon Paccaud afin d’imaginer une exposition collective, à laquelle il convie 20 plasticiens, photographes, graphistes et designers. Il accompagne sa proposition d’exposer d’une phrase d’Otl Aicher, graphiste allemand, qui en 1947 a détruit ses œuvres dans un moment de doute: «Plus jamais d’art! La rue est plus importante que le musée… la créativité dans le champ de la technologie est plus importante que la créativité dans l’atelier d’artiste.» Pour relier de manière cohérente les œuvres présentées, il réalise avec Jean Angelats (Atelier J&J à Bruxelles) une structure scénographique en métal, déployée dans les espaces d’exposition, qui déconstruit et recrée l’architecture du lieu. Ce trait d’union monumental, rassemblant styles et mediums divers, est à l’image de Simon Paccaud, artiste pluridisciplinaire, inclassable – qualité qu’il revendique – et fédérateur.